Baccharis halimifolia
L’espèce envahissante Baccharis halimifolia est une véritable menace pour les tous les écosystèmes, très riches en biodiversité. Cette plante remplace les groupements de végétaux naturels, modifient la circulation de l’eau et raréfie la fréquentation des oiseaux, des mammifères. Résistant aux embruns, cet arbuste se développe massivement, au détriment d'espèces indigènes.
Qu'est-ce que le baccharis ?
Le baccharis Baccharis halimifolia (L,1753) est un arbuste originaire d'Amérique du nord et introduit en France au XVII ème siècle à des fins ornementales. Sa vigueur, son feuillage et sa floraison d'automne sont très attractifs.
Comment lutter efficacement contre le baccharis :
- Coupe, arrachage ou broyage mécanique des arbustes avant la fin de la floraison, accompagné éventuellement d’une dévitalisation des souches les plus importantes.
- Mise en place d'un éco-pâturage avec des moutons.Toute intervention doit être effectuée en dehors des périodes de reproduction des animaux sauvages comme la nidification des oiseaux, soit de fin avril à fin juillet et avant la période de fin de floraison (septembre, octobre) afin d’empêcher la dispersion des graines.
Lors de l’arrachage, il est important de ne pas fractionner les racines et de répéter les opérations plusieurs fois : au minimum deux fois par an pendant 3 ans. Ceci, afin d’éliminer les rejets et jeunes plants issus du stock de graines présentes dans le sol. Les jeunes plants peuvent être désouchés à la pioche, bêche ou au levier d'arrachage "Baccharache" s’il est accompagné d’une action d’entretien sur plusieurs années.
La dévitalisation au sel (chlorure de sodium: NaCl) :
La coupe à la tronçonneuse se pratique à moins de 10 cm du sol. Les repousses, issues des souches seront coupées. On pratiquera ensuite une dévitalisation.
Avant le traitement, on prendra soin de vérifier une météo favorable sans pluie abondante dans les jours qui suivent. Il convient de pratiquer le traitement entre mi-septembre et mi-octobre, alors que la plante s’apprête à entrer en repos végétatif. Le chlorure de sodium est déposé dans plusieurs trous à la surface de la souche.
L’éco-pâturage :
Le pâturage par des moutons donne de bons résultats. Il doit se faire de préférence sur des repousses après un broyage ou une fauche mécanique. La conduite des animaux pour une action efficace demande des compétences particulières et il est conseillé de le faire réaliser par un éleveur connaissant bien cette pratique.